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Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le noeud inextricable de notre nature. || PV Tatsumi Hatakeyama
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Ven 13 Juil - 21:18

La solitude exaspère tant de monde et le monde, le solitaire.

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Dans le noir complet de mon inconscience, je n’étais capable que d’écouter d’étranges sons qui se plaisaient à effleurer la surface de mon subconscient, comme s’ils cherchaient à me délivrer un message ; j’y restai sourd, incapable de les décrypter. Des grondements sinistres m’entouraient. La provenance m’était inconnue. Le son ricochait contre les parois de mon esprit, incapable de s’en échapper, pris au piège. Une présence se faisait sentir et je pouvais presque l’apercevoir, derrière la barrière de mes paupières closes. Et je réalisai soudain, à l’instant même où je me réveillai dans un sursaut, qu’il s’agissait de la bête. Celle qui convoitait ma vie, perchée sur mon épaule à me susurrer de terribles choses, en vain. Je ne m’étais toutefois pas attendu à ce qu’elle soit soudain si agitée.

À présent éveillé, je remarquai aussitôt l’endroit insolite dans lequel je me trouvais dont la forte odeur me faisait plisser le nez. Je n’avais pas eu besoin d’en entendre les occupants pour comprendre que j’étais dans une écurie. Avant de ne faire le moindre geste, je tentai de me souvenir des derniers événements, ceux ayant conduit à cet instant. Mon corps douloureux par endroit me rappelait suffisamment ; le pont, cet homme et notre combat. Il ne m’avait pas tué, réalisai-je subitement. Cela avait semblé pourtant être l’unique issue à ce moment-là. Ma gorge se souvenait encore de la poigne puissante de celui qui m’avait vaincu. Dans l’intention de la toucher du bout des doigts afin d’en constater les dégâts, je levai les mains ; ce qui provoqua un son métallique qui me fit aussitôt froncer des sourcils. J’étais attaché ?

Nul besoin de s’alarmer pour si peu. Ce n’était pas la première fois que je me retrouvais dans une telle situation – être chasseur de prime posait ce genre de problème sur ma route. Même si la personne qui m’avait coincé s’était débarrassée de toutes mes armes, j’étais certain de pouvoir m’en sortir, d’une façon ou une autre. Je soupirai. Tournant lentement la tête, j’analysai l’endroit où j’étais gardé prisonnier, m’attardant un bref instant sur les chevaux pour fixer ensuite mon regard sur un point précis. J’avais l’impression d’halluciner. L’homme à l’œil ambré, celui qui je pensais allait devenir mon bourreau, se tenait juste là. Il m’observait à quelques mètres de ma position. La gorge sèche, je n’essayais pas de parler, me contentant de lui rendre son regard, impassible. Je saurais bien assez tôt ce qu’il me réservait.




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Tatsumi Hatakeyama
Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes. Tel est le premier paradoxe et le noeud inextricable de notre nature. || PV Tatsumi Hatakeyama Tumblr_o1tjgsnOI41uuehvxo1_500
Grade : D
Niveau : 1
Expérience : 42
Tatsumi Hatakeyama
Yakuza



Lun 23 Juil - 22:06
Le monde tout entier aspire à la liberté, et pourtant chaque créature est amoureuse de ses chaînes.Comme tout homme en costard dangereux parfaitement organisé, j'avais toujours dans le coffre de ma voiture de quoi droguer le premier venu jusqu'aux portes de la Mort. Vu que je m'obstinais à conserver la vie de l'humain capable de m'infliger le concept de mort, j'avais dosé pour simplement l'assommer méchamment. En voilà un qui ne me fera pas chier avant un trèèès long moment. J'avais de la route. Après avoir balancé avec négligence le corps désarmé du jeune homme dans le coffre de mon véhicule, je m'étais mis en retour en direction de mon domaine.

En plein cœur de la campagne japonaise, encadré d'un début de forêt, se trouve le domaine Hatakeyama. Il est composé d'une avant-cour, de trois bâtiments de tailles similaires, d'une petite ferme et d'un magnifique jardin. L'habitation a été réalisée dans un merveilleux mariage, alliant tradition et modernité. Un charmant endroit, vu que c'est l'endroit que j'avais choisi pour sagement attendre la fin de mon crépuscule. Néanmoins... Cette rencontre sur le pont venait de mettre un terme à ma retraite. La bête endormie depuis des siècles venait de rouvrir le seul œil de terreur qu'il lui restait.

Il faisait encore nuit et, les faibles lueurs sentinelles de ma maison suffisaient à peine à éclairer le chemin de pierres blanches menant vers le bâtiment principal. J'avais laissé l'humain inconscient dans le coffre de ma voiture, poussant la porte qui n'avait pas besoin d'être verrouillée, oubliant de retirer mes chaussures, détachant les katanas de ma ceinture pour les laisser eux et leur fourreau rejoindre le sol par leurs propres moyens avant, d'aller m'asseoir devant la sérénité de mon jardin. Mon oeil ambré s'était instinctivement posé sur le bassin s'y trouvant. L'aspect de l'eau, avait toujours eu le don d'apaiser mes angoisses. Plusieurs heures s'étaient écoulées avant, que je me décide de quitter mon confort.

Sur le chemin menant de mon antre jusqu'à ma voiture, je m'étais une fois de plus demandé, que ferais-je si tout devait arriver maintenant ? Il était trop tard, désormais... C'était une si vieille promesse, que je devais désormais être le seul à la connaître. Trop vieux pour toutes ces conneries de héros et de prophétie... J'y avais consacré ma vie et, ce fût vain. On ne peut pas remporter toute la bataille, même lorsqu'il s'agit de la bataille de toute une longue existence. Si je venais à être vaincu demain, ça n'aurait pas le moindre sens... Ce serait juste avancé mon crépuscule de quelques heures. En ouvrant le coffre, à la lueur des lumières de la voiture, la marque gravée jusqu'à l'os sur le bras de l'humain m'apparut soudainement plus claire. Quelle saloperie... Tu es maudit jusqu'au plus profond de ton âme, humain... Condamné. C'est ainsi qu'il s'était décrit. S'il était mort sur ce pont, cela n'aurait pas eu la moindre importance pour lui. La bonne blague. Même si je te tuais, même si tu me tuais, même si nous nous entre-tuions, cela ne rendra pas nos vies moins dénuées de sens pour autant. Nous nous sommes rencontrés cent ans trop tard, humain...

C'est suite à cette ultime réflexion, bien que mon esprit était toujours celui d'un éternel indécis, que l'humain s'était retrouvé attaché, comme une bête sauvage qu'on s'apprête à apprivoiser, dans l'écurie. La neige avait cessée de tomber. Il faisait jour depuis plusieurs heures déjà. Et ses yeux fauves s'étaient finalement posés sur ma silhouette, alors que j'étais sagement assis à quelques mètres de lui. Il venait à peine d'émerger. J'avais un poil abusé sur la dose de drogue, mais vous savez, il faisait nuit et, j'y voyais que dalle ! Il était resté un instant interdit et silencieux, affaiblit et probablement certain que j'allais de toute façon ne pas tarder à l'ouvrir. C'est qu'il n'avait pas tort, le tatoué ! Mes mains gantées ouvertes, l'une posée contre l'autre, j'avais laissé mon front se reposer quelques instants contre les sommets de mes doigts.

- « Je n'ai pas trouvé de papiers dans le peu de conneries que tu transportais sur toi. Dans la mesure où je doute que tu veuilles qu'on s'échange nos présentations et nos numéros de téléphones, nous allons directement passer à ce qui m'intéresse. Cette anomalie à ton bras, tu l'as choppé où ? Comment choppe-t-on quelque chose d'aussi fatal que Kurikara ? » Demandais-je, plantant mon œil dans l'un des siens.
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Lun 30 Juil - 3:51

La solitude exaspère tant de monde et le monde, le solitaire.

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Sa voix, semblable au sombre grondement d'un lointain orage, parvint à mes oreilles peu de temps après mon éveil. Il ne me faisait pas attendre et je lui accordai ce point - je n'aurais pas apprécié qu'il tente de faire monter le stress car il aurait dû attendre longtemps un moment qui ne serait jamais arrivé. Je me serai probablement endormi, au lieu de le satisfaire à trembler de peur, ou que sais-je, le supplier de me laisser la vie sauve. Nul n'aurait pu dire s'il était reconnaissant que je me montre docile ; en réalité, je n'étais que patient, à attendre la bonne opportunité. S'il pensait me retenir ici, contre mon gré, en prévision de je ne sais quel projet, il se trompait lourdement. Mais, plutôt que de me perdre en spéculation, il valait mieux connaître ses intentions en premier lieu.

Je fronçai légèrement mes sourcils à la mention de la bête qui grignotait mon épaule sous l'apparence d'une encre noire. Je ne connaissais pas son nom jusqu'à ce jour, mais dès l'instant où le mot roula sur la langue de cet homme, une partie de moi le reconnut immédiatement. Voilà donc qui tu es ? J'eus presque l'envie d'en sourire, mais je ne fis que souffler mon amusement, cette situation devenant de plus en plus saugrenue. Je soutins son regard, nullement impressionné - bien que je pouvais aisément l'être, par ses capacités au combat qu'il m'avait démontré la veille, par sa carrure plus qu'imposante, et cet œil ambré que je ne pouvais chasser de mon esprit. Il me perturbait. Et j'étais connu pour être imperturbable.

Sa question tournait dans ma tête tandis que je réfléchissais à la réponse adéquate ; la vérité ou ne pas répondre. Plusieurs choix s'offraient à moi. Un léger soupir, probablement inaudible, quitta mes lèvres. Je tentai de me redresser afin de faire face à mon... Oh, qu'était-il à présent ? Un ravisseur, je suppose. Hélas, mes liens m'empêchèrent tout ample mouvement et j'en demeurais collé au sol. Ma mâchoire se crispa, mais je restai calme. « On ne le... "choppe" pas. On me l'a gentiment donné en cadeau - j'ignorais simplement qu'il était empoisonné, » répondis-je avec sarcasme, trouvant inutile de donner la réelle version des faits. Je me voyais mal entrer dans les détails insignifiants, commençant par ma superbe carrière, pour finir avec ma venue ici avec mon soi-disant meilleur ami.

Même si être attaché pour être interrogé est l'un de mes passes-temps favoris, lorsque je ne sais pas pour quelle raison, j'en deviens rapidement grincheux. Que cet homme, ayant précédemment attenté à ma vie pour ce qui semblait être un prétexte, s'intéresse ainsi à ma marque soulevait de nombreuses questions. La première étant : que savait-il dessus ? Oh, Derek aurait adoré être là pour obtenir toutes les réponses qu'il souhaitait ardemment trouver pour moi, pour me sauver. Et, dans l'ironie du destin, celui qui ne voulait pas être sauvé avait sûrement à sa portée la solution à tous ses maux. « Et donc ? Dois-je toutes ces jolies chaînes à... Kurikara ? » grimaçai-je en prononçant son nom pour la première fois, ayant senti une drôle de chaleur à mon épaule.




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