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Exa Arkwright | Yakuza [Validée]
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Lun 2 Oct - 17:25
Arkwright Exa
Race : Humain.
Sexe : Masculin.
Âge : 26 ans.
Anniversaire : 10/08
Nationalité : Américaine.
Classe sociale : Moyenne.
Groupe : Yakuza.
Métier : Chasseur de prime.
Sexualité : Demi-gray-romantique.
Loisirs : Dessin, cuisine, combat (ceci est un loisir), traque (ça aussi), collectionner les motos.
Pseudo sur Kaibyou : Hound
Particularité : Terriblement ennuyant, sauvage, chiot abandonné, et animal dangereux dissimulant bon nombre d'armes blanches sous ses vêtements.
Avatar : Ookurikara - Touken Ranbu
Mental
Je suis là, soufflait la terrifiante bête à son oreille. Elle s'accrochait à lui si fort, plus fort encore que si sa vie en dépendait, quand bien même était-ce le cas. Elle s'agrippait à son cou et tendait ses crocs pour lui arracher la vie, mais jamais Exa ne lui prêta attention. Comme elle s'enrageait, dans un silence forcé, préparant avec soin ses canines aiguisées, pour se repaître de sa chair et le faire sien. Elle désirait si ardemment le voir se tordre de douleur lorsqu'elle se déplaçait sur sa peau dorée, entendre ses suppliques et constater la terreur qu'elle lui inspirait.

Seulement, Exa ne faiblissait pas à ses caprices. Il les ignorait comme il ignorait le monde et le monde l'ignorait en retour dans une boucle parfaite. Alors, elle se demandait, cette bête capricieuse, ce qui le retenait dans ce bas monde qui l'exaspérait tant, elle observait tout depuis son épaule, sans parvenir à saisir les contradictions qui constituaient le jeune homme. Ce n'était pas l'acharnement qui l'avait conduit jusqu'à la nuque du chasseur, mais bien l'absence de volonté de vivre de celui-ci. Dans ce cas, pourquoi ne s'offrait-il pas à elle entièrement ?

Au cours des mois passés enroulée à son bras, la bête réalisa petit à petit que si l'homme ne donnait aucune valeur à sa propre vie, il refusait de l'abandonner sans raison. Si son cœur était faible, un véritable volcan d'émotions troublantes, son mental était puissant et ses nerfs d'acier lorsque le cœur ne s'en mêlait point. Ceci dit, peu de choses retenaient son attention suffisamment pour que son cœur ne se détourne de la raison et on l'appelait si aisément être insensible, sans réaliser la lave qui coulait dans ses veines.

Plus que de comprendre à quel point Exa était sourd à ses tentations chuchotées durant un rêve, là où le subconscient lui était accessible, elle comprit qu'il avait véritablement le sang chaud et le cœur sur la main plutôt que planqué à l'abris derrière une forteresse appelée cage thoracique. Qu'il était étrange, cet humain, à n'arborer aucune expression alors qu'il bouillait intérieurement, que les larmes menaçaient si aisément de dévaler ses joues en une douce cascade. Il était à la fois plein de vie et absent de ce monde.

Bien qu'elle ne l'ait jamais vu interagir avec une personne proche, mis à part ce soi-disant ami aux yeux violets auquel elle n'avait aucune confiance, elle parvenait à prévoir ses possibles réactions en connaissance de son tempérament de feu. Elle imaginait si facilement le rouge colorant ses joues malgré sa carnation si l'embarras venait à faire battre son cœur un peu plus vite. Si simple à corrompre, à pervertir, si l'on dépassait sa sauvagerie.

Sous ses airs de chiot abandonné sous la pluie, Exa fuit les contacts humains à tel point qu'on pourrait croire qu'il est celui ayant choisi de s'installer dans ce vieux carton dans une petite ruelle. Il montre les dents, si on approche d'un peu trop près, il grogne son mécontentement plutôt que de râler verbalement - même s'il lui arrive d'ouvrir la bouche uniquement dans ce but, mais il ne ressent aucune peur. C'est une... simple aversion envers autrui, réaction logique d'un chiot abandonné. Il est triste, à sa façon. Il est déçu, mais il ne le montre pas. Il ne veut pas qu'on voie.

Pourtant, le chasseur n'est pas qu'une intense boule de feu prête à exploser à la face, non. Le cœur reposant au creux de ses mains, malgré que chacun y soit aveugle, Exa n'est que sentiments. Sensible à la veuve et à l'orphelin, rancunier au voleur et au pêcheur mortel. La bête sait que tout est visible mais que personne ne s'attarde sur le bon détail ; on dévisage son expression vide plutôt que d'admirer le miel de son regard, cette douce chaleur, si douce qu'elle en devient hélas insoupçonnée.

Mais peu lui importe, ce qui fait doucement ricaner la bête. Il n'est pas heureux ainsi, mais il n'est pas non plus réellement malheureux. Sa vie est un fardeau qu'il accepte de porter sur ses épaules robustes, et ce même si l'on peut aisément penser qu'il est prêt à la jeter au feu à la première occasion. Qu'il est insouciant, comme un petit enfant, incapable de connaître ses limites et entêté comme une mule qui ne se détourne pas du chemin qu'elle s'est fixée. Quelque part, la bête l'admire pour toute cette audace dont il peut faire preuve, mais quel idiot il peut être, lorsqu'il se jette ainsi à la gueule du loup.

S'il n'aime pas parler, que ce soit de lui-même ou d'autre chose, éternel taciturne et de nature réservée, il n'a pas toujours la langue dans sa poche. En particulier lorsqu'il devrait l'y garder. Être inconscient et casse-cou semble ne pas lui suffire, puisqu'à cela s'ajoute un sarcasme piquant. Pourtant, Exa parait avoir un humour inexistant, n'y faisant appel qu'en de tels cas. Communiquer « normalement » ne signifie rien pour lui ; il ne sait pas faire, ce n'est pas comme son expertise des lancers de couteau, ça ne demande pas de l'entraînement.

La bête soupire en abandonnant l'idée de lui tourner la tête après tous ces mois, puisque le jeune adulte est indifférent à ses offres alléchantes, focalisé sur cet homme pour qui il est plus dévoué qu'à sa propre vie. La loyauté d'un chien, sincèrement. La bête avait déjà remarqué ce trait de caractère mais ça ne lui posait pas problème auparavant. A présent, elle savait qu'elle n'avait aucune chance face au puissant désir d'Exa de ne pas décevoir cet homme, comme lui avait été déçu tant de fois. Il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour répondre à ses attentes - ah, si seulement ce n'était pas un imbécile !
Physique

Cette partie du monde ne ressemblait à présent plus qu'à un vaste dessert saupoudré de sucre, ou de poudre de noix de coco selon les goûts. Les arbres en étaient blancs et cela conjurait tant avec l'obscurité de la nuit avancée, ils se découpaient du paysage dans une belle différence à l'été. Lors de cette saison chaude, ils étaient aussi sombres que les ténèbres et paraissaient tels des démons prêts à engloutir la première âme à s'aventurer tout proche de leurs branches. Là, ils semblaient renaître, dénudés et glacés. Ils se fondaient dans le décor neigeux, un exploit qu'Exa ne parvenait à réussir.

Peu importait la saison, son physique ne l'aidait pas à se camoufler mais s'il y en avait une avec laquelle il avait le moins de mal, ce devait être l'automne. Les couleurs chaudes de l'avant-dernière se rapprochaient de celles qui constituaient son apparence juvénile. Il avait cette touche rougeâtre à laquelle on ne s'attendait pas, qui marquait la fin de sa chevelure et caressait sa nuque en s'enroulant autour pour se laisser pendre contre sa clavicule. Plutôt que de la décrire comme étant d'un simple rouge, il se plaisait à appeler cette mèche cerise, bien qu'il n'en appréciait pas le fruit.
Mais n'oublions pas qu'elle n'était qu'une fin ; son commencement se trouvait être une longue nuance de marron. On retrouvait là le brun de l'écorce, la teinte particulière de l'acajou, la gourmandise du caramel et la douceur de la noisette. Toutes ces teintes se chevauchaient dans une parfaite harmonie pour créer ces mèches rebelles, ne se pliant ni à sa volonté ni au vent, représentant un champ de bataille d'où il avait déjà rendu les armes. Les flocons se posaient dessus et cédaient à sa chaleur au bout de quelques secondes, leur blancheur immaculée fondant sans réussir à offrir aux cheveux raides un semblant d'ondulation. Ils étaient indomptables.

Ce qui tranchait le plus avec l'environnement dans lequel Exa évoluait était sa peau basanée. Il ne devait pas son épiderme brunie au soleil mais à ses origines indiennes. Sa carnation en était assombrie, pareille au café au lait, saupoudré de cannelle et le parfum sucré du caramel l'accompagnait. Avec une telle couleur, il lui était impossible de se dissimuler avec efficacité dans ce parc plongé dans l'hiver blanc, mais il n'était pas là pour traquer, non. Pas cette fois. Ses pas étaient légers par habitude, empruntant à certains animaux leur manière de se mouvoir, adoptant l'attitude d'un félin pour la discrétion puis celle d'un canidé pour l'offensivité.

Pour ceux ayant déjà croisé la route de l'américain, ils pourraient éventuellement trouver étrange le manque de vie dans son regard qui, contrairement à ses habitudes, ne furetait pas dans tous les sens afin d'attraper chaque détail et les analyser. Ses perles dorées se perdaient dans le lac laiteux des alentours, ne se fixant sur aucune particule blanche tombant du ciel, s'égarant dans les images de son esprit qui se transposait sur cette toile vierge. Mais, mensonge aurait été de dire que ses prunelles avaient coutume d'être aussi chaleureuses que leurs apparences volées à l'astre du jour. Il n'était pas doux comme le miel malgré leur ressemblance, en revanche il était aussi acide que le citron, toutefois aussi malléable que l'or.

Son expression se voulait dure, imperturbable, austère. La plupart du temps, les gens ne voyaient de lui qu'un jeune homme inexpressif, manquant sérieusement d'émotion, une inaccessibilité qui refroidit quiconque tenterait de s'approcher. Puis il y avait ceux qui savaient regarder, observant alors l'étrange phénomène de l'esquisse d'un sourire au bout de ses lèvres charnues, découvrant avec amusement le froncement de son nez aquilin, constatant l'arc d'un de ses fins sourcils. Il y en avait tant à voir mais si peu se donnait la peine de dépasser la première impression qu'il offrait à chacun sans distinction.

Ses yeux devinrent ambrés sous l'assombrissement de son visage, finement taillé dans du marbre, tandis que ses longues jambes cessèrent d'avancer. Devant lui se tenait un homme à la carrure aussi imposante que celle d'un grizzli, dégageant la même aura dangereuse, mais Exa ne s'était pas arrêté par peur. S'il était d'une taille moyenne, s'écraser devant plus grand ne faisait pas parti de ses principes alors il gardait la tête haute devant la menace évidente de l'autre homme. On pouvait cependant remarquer que ses muscles se tendaient et qu'il délaissait imperceptiblement le félin qui dictait sa démarche pour adopter le canidé qui faisait ressortir sa bestialité.

L'action se déroula lentement mais le chasseur sut qu'il devait se préparer au combat et ses doigts de pianiste se posèrent furtivement sur le pommeau de son katana. Un simple échange de regard l'avait informé qu'il était sur le point de composer une musique métallique. Exa aurait grandement préféré jeter son dévolu sur l'une des nombreuses armes tranchantes cachées sous ses vêtements, tel que la dague dans sa manche ou le poignard dans sa botte, mais son futur adversaire possédait également la longue arme japonaise et cela ne pouvait être une bataille équitable sans qu'il n'use de la sienne.
L'instant semblait suspendu dans le temps et pourtant le vent continuait de souffler et la neige de tomber. Cette dernière se déposa en silence sur son poignet dénudé par sa posture défensive, laissant une unique goutte rouler sur sa peau marquée d'un sombre dessin, actuellement masqué en majeur partie par sa veste en cuir. L'encre réglisse dessinait sur son épiderme un dragon oriental des temps ancien qui s'enroulait autour de son bras gauche pour finir sur son épaule, paraissant prêt à dévorer sa nuque et lui arracher la vie. Comme cela ne pouvait être plus proche de la réalité ! Mais, face à son supposé ennemi, la créature qui lui grignotait l'épaule s'immobilisa enfin.
Hound
Nom du Pouvoir : Clairvoyance ciblée.
Nature du Pouvoir : Don.
Costume : Etant parfaitement méconnu, il ne juge pas en avoir besoin, donc : aucun en particulier.
Description :

Ce pouvoir est relativement simple à comprendre, autant dans son utilisation que son utilité.

Pour son utilisation, il faut à Exa des informations basiques sur la personne visée : le nom complet de celle-ci (et nous parlons de celui par lequel la personne se fait appeler, ce qui n'est pas obligatoirement celui reçu à la naissance) ainsi que son visage. Avec ceci, il peut d'une unique pensée voir l'endroit où se trouve la personne d'un oeil omnipotent, voyageant en dix secondes d'une approximative location (la ville) au lieu exact (passant donc du bâtiment à la pièce exacte).
Pour lui, c'est comme devenir un oiseau capable de traverser les murs - sans les sensations étant donné qu'il ne voyage pas réellement, uniquement sa vue fait le trajet.

De ce fait, ses yeux ne peuvent supporter le voyage plus d'une fois en une heure - et la durée s'allonge s'il l'utilise trop souvent. S'il l'utilise trois fois de suite (trois heures de suite), il sera incapable de recommencer pour les six prochaines heures mais cela ne l'empêche pas d'essayer et de ne voir rien de plus que du noir ! La pression sur ses yeux est telle qu'après un trop grand nombre d'utilisation, il devient temporairement aveugle (la durée varie, cela peut être quelques heures comme une journée complète).

Le résultat final de son pouvoir sera qu'il perdra totalement la vue ; au jour d'aujourd'hui, il n'en ressent qu'un affaiblissement de celle-ci, l'obligeant à porter des lunettes (chose qu'il ne fait que rarement malgré le besoin).

Visuellement parlant, on peut constater l'utilisation par ses iris ambrées qui deviennent plus dorées durant les dix secondes de vision, puis ternes - couleur sable - lorsque le contrecoup s'opère.



Présent

Exa vit à présent avec Tatsumi Hatakeyama en tant que disciple mais également en tant que (quelque chose comme) son bras droit dans son organisation de yakuza. Même s'il n'en dit rien et que cela ne se voit pas (mis à part aux yeux du principal concerné), Exa éprouve des sentiments pour le leader des Higanbana, à sens unique.

Il passe donc le plus clair de son temps auprès de lui, que ce soit au domaine ou en dehors durant une mission, on ne le verra donc que peu souvent sans lui. Cela dit, l'américain sort quelques fois - que ce soit pour une course pour Tatsumi ou quelque chose de personnel. Il ne porte le katana à sa ceinture qu'en présence du boss, ou lors d'une mission pour ce dernier.

En particulier pour faire un tour de moto ; il a pour but de tester toutes ses motos et d'en acheter de nouvelles pour compléter sa collection.

Mis à part ça ? Eh bien, .... on aimerait tous le savoir. Il semblerait qu'il ait abandonné son meilleur ami, Derek Deasy, devenu gardien dans son dos, au profit d'un haut rang chez les Yakuza et qu'il soit également considéré comme leur chien de chasse.

Histoire
Pour Exa, son histoire n'est qu'une vaste zone sombre pareille à un labyrinthe plongé dans l'obscurité. Il ne s'agit pas d'une vision personnelle d'un enfer, ne pensant pas avoir vécu une vie si terrible que cela, simplement né au centre d'un mystère dont il n'a fait qu'effleurer les contours sans en deviner la forme. Plutôt que d'essayer de lui faire comprendre ou même accepter cet aspect de sa vie, son entourage n'a fait qu'ignorer continuellement ses questionnements, le laissant délibérément dans le flou ; dieu que c'était frustrant pour lui.

Le premier mystère rencontré dans sa vie et qui demeure à la première place puisque jamais résolu, est celui de la disparition subite de son père lorsque le jeune métis était âgé d'à peine six ans et quelques mois. De son avis, aucune véritable raison ne justifie son départ et s'il avait soupçonné que l'homme était mort, sa tendre mère ne lui avait jamais confirmé ceci. Toutefois, le comportement de celle-ci quelques temps plus tard lui laissait songer qu'elle avait tiré un trait sur leur histoire.

Les éléments menant Exa à la conclusion que son père n'avait pas simplement plié bagages étaient, en premier, l'absence totale de désaccord entre ses parents. Ces derniers s'aimaient tant qu'un aveugle aurait pu le voir. Même s'ils s'étaient disputés violemment, cela n'aurait pas dû résulter en un départ précipité pour mener à sa disparition totale. Ils auraient dû divorcer et leur enfant aurait dû choisir avec qui vivre - quelque chose dans ce genre-là. Seulement, Monsieur Arkwright s'évanouit dans l'air du jour au lendemain et sa mère conserva l'alliance à son doigt durant les cinq années qui suivirent.

Même si le jeune garçon qu'il était quémandait des réponses, même les plus vagues, il n'obtint aucun renseignement et dû se résoudre à laisser cette histoire de côté, tout en se jurant de découvrir plus tard ce qui était advenu de son paternel, un homme dont il était fier d'appeler papa et qu'il aimait énormément. Malheureusement, de nouveaux événements dans sa vie lui firent oublier cet objectif et, plutôt que de s'accrocher à un nouveau but, Exa se perdit de vue.

Sa déchéance débuta lors de l'apparition de son pouvoir, peu après que la faille ait dévasté le pays dans lequel il résidait depuis sa naissance, rendant la disparition de son père et ses conséquences parfaites. Plutôt que d'être présent pour assister à l'écroulement du continent, Exa avait dû déménager avec sa mère à son pays d'origine, à savoir l'Angleterre. Tout juste à temps pour échapper à une mort certaine. Pourtant, loin d'en être soulagé, le métis vit sa vie prendre un nouveau tournant pour le moins désagréable de son avis. S'il était ravi de pouvoir poursuivre sa vie auprès de sa mère - et de ses grands-parents -, ceci ne semblait pas être pareil pour sa génitrice.

Le second mystère de sa vie fut la découverte de son don.

Trois ans après l'ouverture de la faille, au commencent de sa puberté, ce qu'il aurait vaguement pu considérer comme une crise d'adolescence se transforma rapidement en véritable malédiction. De temps en temps, des visions se déclenchaient et bien qu'elles fût brèves, ceci le dérangeait terriblement. Il ne prit conscience de leur sens qu'une année plus tard encore, lorsqu'il cherchait la fille de la voisine qui, au lieu d'être rentrée chez elle après l'école, se trouvait à l'extérieur quelques heures après. Dans son désir de retrouver la jeune fille, pensant très fort à celle-ci avec qui il avait déjà passé des heures à jouer, il eut une vision la concernant. Plus précisément l'endroit où elle se trouvait.

S'il pensait, suite à cet épisode, pouvoir utiliser ce don étrange pour le bien commun, ses pensées changèrent rapidement pour devenir quelque peu égoïstes. Ce qui le poussa dans cette voie fut le nouvel amant de sa mère. Il n'avait rien contre le fait que celle-ci décide d'avancer et ne pas rester accrochée au souvenir de son mari disparu, contrairement à ce qu'elle pensa par la suite, mais cet homme ne lui inspirait absolument pas confiance. Et avec raison, en utilisant son don sur lui, il découvrit rapidement qu'il n'était rien de plus qu'un charmeur qui se plaisait à multiplier les conquêtes - en même temps, qui plus est. Si le démasquer se révéla être une bonne chose, sa mère ne pensa pas pareil pour les amants suivants qu'Exa démolissait les uns après les autres avec ses informations tirés de son chapeau.

A l'aube de ses seize ans, sa mère cessa de lui parler. Ce fut approximativement à la même période qu'il débuta ses « excentricités » tel que ses soi-disant lentilles dorées, qui en réalité n'était rien de plus que la conséquence de son pouvoir sur ses yeux, le plongeant doucement mais sûrement vers l'obscurité puisque son don lui volait sa vue. Suite au changement de couleur de ses iris, Exa décida d'adopter le style excentrique qu'on lui étiquetait et se mit à teindre la partie inférieure de ses cheveux en rouge. S'il était, dans le monde d'aujourd'hui suite à l'ouverture de la faille, normal d'adopter de tels changements, Exa préférait son pouvoir secret. Il ne souhaitait pas s'en vanter - et ne voyait pas ce qu'il y avait à vanter à propos de sa clairvoyance magique.

Les deux années qui suivirent, sa mère ne cacha pas son désir de voir le petit oiseau quitter son nid au plus vite et Exa se fit un plaisir d'exaucer son vœu dès son diplôme empoché. C'était peu de dire que le jeune américain avait changé suite à tous ces mystères qui assombrissaient sa vision et le plongeaient dans un brouillard épais. Lorsqu'il atteignit sa dix-huitième année, le garçon pleurnichard et sensible avait disparu pour laisser place à un jeune adulte que plus rien ne semblait pouvoir rien qu'effleurer, arborant une mine renfrognée en permanence, un visage que les émotions semblaient avoir déserté.

Quoi de plus normal pour un garçon qui se voyait rejeté par la seule personne qui comptait pour lui, alors qu'il ne cherchait qu'à la protéger ? Plutôt que d'avoir forgé son caractère, les dernières années de sa vie l'avaient simplement détruit. Il avait été abandonné. S'il n'avait pas eu une connaissance, au courant de sa situation familiale, Exa aurait probablement fini à la rue pour se laisser mourir ; mais grâce à cet ami, il trouva non seulement un logement mais également un travail parfait pour ses compétences spéciales. Ce fut ainsi qu'il devint chasseur de prime et débuta un nouveau chapitre de sa vie sous le nom de « Exa », ne gardant que son nom de famille intact.

Le troisième - et sûrement le plus important des trois - mystère de sa vie fut celui qui prit place à son bras gauche et manqua de lui coûter la vie.

Durant huit ans, Exa vécu aussi paisiblement qu'un homme avec une telle carrière le pouvait, amassant une petite fortune qu'il n'utilisa que très peu, véritable bourreau de travail sans loisir et sans relation particulière ; uniquement celle étrange qu'il entretenait avec un dénommé Derek qui, selon le métis, se pensait bien plus proche de lui qu'il ne l'était réellement. En soit, l'autre homme ne le dérangeait pas tant que ça, alors il le laissait vivre. Il vivait sa vie sans réellement la vivre, laissant le temps lui glisser entre les doigts sans s'en inquiéter un seul instant, sans se remettre en question une seule seconde, acceptant les choses telles qu'elles étaient.

Jusqu'à ce qu'il choisisse la mauvaise cible.

Celle-ci n'avait rien qui sortait de l'ordinaire, rien ne déclarait que l'homme qu'il pourchassait détenait le moindre pouvoir ou artefact qui pourrait mettre à mal sa mission, strictement rien n'aurait pu prévenir l'incident qui suivit. Comme toujours, Exa avait découvert la cachette du petit criminel de bas étage et l'avait débusqué. Si, jusque-là, tout allait parfaitement, il déchanta lorsque l'homme lui fit un discours bien étrange auquel il ne prêta que peu attention suivit d'une simple main posée sur son poignet ; ce contact lui fit l'effet d'un fer rouge. Un petit lézard apparu alors sur sa peau et s'il ne s'en inquiéta pas immédiatement, coffrant le type et empochant la récompense, il prit conscience du réel problème le jour suivant en réalisant que le petit lézard avait pris cinq centimètres.

Derek, son collègue et ami, s'en préoccupa à sa place. Il s'offusqua même du manque de réaction du principal concerné alors que la marque grimpait lentement sur son bras, s'enroulant autour, s'approchant dangereusement de sa nuque. En seulement deux mois, le lézard avait tellement grandi qu'il en était devenu un fier dragon oriental particulièrement reconnaissable et, même s'il n'en dit rien à son ami, il pouvait entendre la voix de la bête lors de son sommeil, hantant ses nuits et les rendant peu reposantes. Ceci dit, ce dernier devait se douter de quelque chose puisqu'après avoir assisté à l'une des croissances de la marque - un moment difficile et éprouvant, douloureux et long - Derek le poussa à quitter l'Angleterre pour rejoindre le Japon.

Pourquoi ? Telle était la question d'Exa mais, suivant le courant, il se laissa embarquer au pays du soleil levant. Aussi conscient était-il du danger qui pesait sur lui, l'américain ne montra aucun signe d'une crainte de la fin du chemin, paraissant l'avoir accepté des années auparavant. Il savait que la bête allait le dévorer et pourtant, il ne chercha pas à l'arrêter - mais ne lui facilita pas la tâche non plus. Ce n'était pas tant une contradiction ; il s'agissait là d'un manque de raison de vivre, mais d'une volonté certaine de se battre un minimum, loin d'être un lâche ou un peureux.

Ils trouvèrent rapidement leur chemin jusqu'à Tokyo, où ils louèrent un appartement pour deux - malgré les protestations d'Exa à ce sujet qui choisit d'abandonner l'idée d'être en paix pour le peu de temps qu'il lui restait, et une fois installés, ils se mirent à la recherche d'un remède. Ou, plutôt, Exa se fit traîner un peu partout pendant que Derek se démenait pour trouver une solution à ce problème. S'il avait choisi le Japon n'était pas sans raison, premièrement parce que le dragon qui grimpait sur le bras de l'américain était originaire de ce pays, deuxièmement parce qu'il pensait qu'avec un peu de chance le bouclier d'Edoshima se chargerait d'au moins ralentir la progression de la bête - un échec - puis, la troisième raison resta secrète. Encore un mystère, hein ?

Seulement, Exa disparu subitement des radars, ne revenant jamais de sa balade nocturne au parc de Tokyo.
Joueur

Pseudo : Sparkling Monster !
Commentaire : ENFIN  Exa Arkwright | Yakuza [Validée] 579983914 !

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