Saturnino Tristan
Race : Humain
Sexe : Masculin
Âge : 24 ans
Anniversaire : 21/06
Nationalité : Argentine
Classe sociale : Moyenne
Groupe : Criminels
Métier : Fleuriste
Sexualité : Bisexuel
Loisirs : Faire du roller, jouer de la guitare, danser et chanter comme un idiot (et comme un dieu *sort*), promener Fourchette (le chien de sa sœur), entretenir ses plants d’herbe et en vendre, regarder des films d’horreur, flipper parce qu’il aura regardé un film d’horreur, sortir, s'entraîner au tir sportif…
Pseudo sur Kaibyou : tS
Particularité : Il peut avoir l'air un peu stupide, mais il ne l'est pas. Il est doué en combat rapproché, ainsi qu'en tir (bien que cela reste dans un cadre sportif).
Avatar : Lance de Voltron : Legendary Defender
Mental
Un air dépité sur le visage, Mayra fixait le plan de travail. Elle avait demandé à Tristan de mettre en valeur les œillets fraîchement arrivés, s’attendant quelque part à ce que ça vire à la catastrophe. Ça n’avait pas loupé. Pour une obscure (ou trop lumineuse) raison, Tristan avait décidé de les couvrir de paillettes. La consigne était respectée, on ne voyait plus que les pots d’œillets sur le comptoir. Il était ensuite parti comme une tornade, le chien sur les talons.
Tristan, c’est ça. Pas prise de tête, il respecte les consignes à sa manière et ne donne pas l’impression de se soucier des conséquences. Après tout, tant que sa partie du contrat est remplie, il n’y a aucune raison de chipoter sur le travail effectué. Encore plus quand les conditions n’ont pas été précisées ! Et oui, Tristan met à l’honneur ses envies parfois stupides, ses plans fantaisistes, et il vous rappellera correctement que vous n’aviez pas dit de ne pas faire ce qu’il a fait. Compliqué ? Il s’arrange pour l’être, pour vous perdre et pour avoir raison, têtu comme il est. Il n’est pas toujours si désinvolte. Il ne se permettra pas de négliger un seul petit point de vigilance pour effectuer un cambriolage, par exemple.
D’ailleurs, il n’y a que dans ces cas-là qu’il aura l’air tout à fait responsable, plutôt sérieux. Car en général, même au boulot, Tristan est malgré lui irresponsable. Des oublis, des mauvais choix inconsciemment, une manie de tout remettre à plus tard… Il fait pourtant de son mieux lorsqu’il bosse, conscient qu’il ne pourra pas continuer à être aussi tête en l’air toute sa vie. Là-dessus il a de la chance, il travaille dans la boutique de fleurs de sa sœur qui laisse passer ses manquements. Elle le connaît, il la connaît, ils comptent tous les deux l’un sur l’autre alors Tristan fait des efforts pour elle. Il n’en fera pas vraiment pour les autres, même s’il a tendance à venir spontanément en aide aux inconnu·e·s.
Tristan étant d’un naturel bon vivant et joueur, il sait mettre les autres à l’aise naturellement et rapidement. Il n’a pas à se forcer, tant ça semble aisé pour lui de parler à n’importe qui, de se comporter comme si chaque rencontre pouvait déboucher sur de l’amitié. Ce n’est pas difficile de donner cette impression quand on est aussi extraverti que lui, qui aime ce contact avec les autres même s’il est furtif. D’autant plus que Tristan cherche souvent à s’amuser, sans aucune peur du ridicule. Pourtant, Tristan ne s’attache pas facilement. Il aura même tendance à utiliser les autres, sans hésiter à trahir si besoin. Il s’arrange pour le faire subtilement, raison pour laquelle il ne faut pas le prendre pour un total abruti.
Si Tristan est sympa, blagueur, bon confident (du moins en apparence), il est aussi susceptible. Une remarque de rien du tout peut le vexer, même si c’est de la merde. Étant rancunier, il n’oublie pas vite les contrariétés. Il aura tendance à préférer le travail en solitaire, même s’il peut collaborer avec quelqu’un. Et dans ces cas-là, bon courage au partenaire. Tristan peut être d’un chiant… ! Du genre à s’investir mais à râler à la moindre contradiction, ou à agir solo alors que vous êtes là. Mais qu’il vous aura oublié. Cependant, il y a un avantage. Tristan est obstiné, et son impulsivité peut lui servir pour agir rapidement et efficacement. Et il a beau être persévérant, il abandonne vite concernant les tâches ménagères, c’est un vrai bordélique.
Physique
Tristan est un jeune homme d’un mètre soixante-quinze pour une soixantaine de kilos. En pleine forme, son naturel sportif et dynamique se remarque dans sa silhouette finement musclée et élancée. On voit sans peine que Tristan passe son temps à bouger, et qu’il n’est pas naturel pour lui de passer toute une journée avachi dans un canapé. Sa peau mate ne craint pas le soleil, elle bronze davantage à chaque nouveau rayon. Ça ne l’empêche pas d’attraper des coups de soleil, mais ils ne se voient généralement pas beaucoup et se transforment rapidement en bronzage. Tristan a un visage très fin, aucunement caché par ses cheveux. Ses derniers sont châtains, courts et pas toujours faciles à dompter. Ses yeux donnent l’impression d’être noirs, alors qu’ils sont en réalité bleu foncé. L’expression de ses yeux suit souvent celle de ses lèvres, constamment étirées d’un sourire.
Tristan s’habille simplement, d’un jean et d’un t-shirt/pull/sweat. Il ne se fait pas remarquer là-dessus, ses goûts étant bien classiques. Sa veste préférée, il se la trimballe depuis des années mais elle n’a pas l’air usée pour autant. Il prend soin de ses affaires. Si son style est discret et classique, il n’hésitera pas à mettre des costumes ou vêtements ridicules juste pour déconner ou pour répondre à un défi.
Chuchería
Nom du Pouvoir : Création de chewing-gum
Nature du Pouvoir : Don
Costume : Le costume de Tristan est visible
sur cette image (clic). Une vraie perle, absolument fashion, qui lui donne des allures de top model. Bien sûr, son véritable costume ressemble à l’image juste à côté. Les tons de sa combinaison aux allures spatiales ne laissent pas deviner le pouvoir, seulement les envies fantaisistes de Tristan.
Description : Tristan peut sécréter du chewing-gum en plus ou moins grande quantité. Évidemment, plus cette dernière sera importante, plus Tristan fatiguera. Lors de la création, il peut décider de l’élasticité de la matière, de sa rapidité à durcir ou de sa facilité à se diviser en filaments impossibles à défaire. C’est aussi pénible qu’un chewing-gum sur lequel vous auriez marché dans la rue, sauf qu’il s’agit cette fois-ci d’un gros morceau bien chiant et bien collant. Tristan utilise surtout son pouvoir pour entraver le mouvement des autres. Ce peut être en les collant à une surface, ou en créant des liens de gomme dont il aurait accéléré la dureté.
L’inconvénient, c’est que le chewing-gum n’en reste pas moins comestible – allez faire des menottes si vos prisonniers les mangent aussitôt après. Pour cette raison, Tristan solidifie la matière dès lors qu’elle emprisonne quelqu’un. Il peut décider de la rendre plus souple, mais ça n’enlèvera rien à la pénibilité d’y être collé.
Tristan peut également décider du parfum du chewing-gum. C’est un détail, qu’il utilise seulement pour lui quand il veut en manger. Pour les autres, il laisse le hasard décider, ou il met un goût bien dégueu.
Présent
Bruit du chien qui aboie, fracas de la lampe à pied sur le sol, porte qui s’ouvre. La maison est toujours plongée dans l’obscurité.
« Tristan ? Tu sors ? Tu veux pas emmener Fourchette avec toi, j’crois qu’elle veut sortir.
-Merde… ça peut pas attendre le matin ?? Je vais au bar et-
-Allez, elle va pas arrêter sinon ! »
Marmonnant dans sa barbe inexistante, Tristan attrape la laisse sur le porte-manteau de l’entrée. Ça craint. Ça craint à mort. Quel criminel commet ses méfaits en promenant son chien ?! Et ce dernier qui ne cesse d’aboyer… D’ici peu, Mayra sortira de sa chambre et le trucidera pour ne pas avoir agi assez vite. Il n’a pas le choix. Maussade, il sort avec le chien, forcé de remettre ses plans à plus tard. Ça arrive à chaque fois qu’il veut passer par la porte de derrière, alors, il opte bien souvent pour la fenêtre de sa chambre. Cette fois-ci il ne le pouvait pas, le battant déconne et doit être remplacé. Tristan décide donc de laisser le chien dehors le temps d’aller se changer. Il va vraiment se rendre au bar, faute de pouvoir attaquer l’entreprise qui a fait de la mauvaise pub à sa sœur. Son plan était pourtant parfait, il aurait pu déclencher un bad buzz important pour la société en question, la faisant ainsi couler. Mais nan, Fourchette aboie encore et encore, trop heureuse de cette sortie nocturne improvisée.
…
Bientôt 5h du matin, c’est le chien qui promène le maître. Comme souvent lorsqu’il sort, Tristan rentre à l’aube, pas franchement sobre, complètement fatigué.
…
« Bonjour ! Vous cherchez quelque chose pour la saint-Valentin ? Vous faites un très beau couple ! … C’est votre mère ? Ah, pardon. »
Habitué des courtes nuits, Tristan mène chaque jour de travail comme un autre. Un chemin pavé de conneries et de maladresses. Pourtant, ça lui plaît, il ne s’ennuie pas et il n’y pas un jour qui ressemble au précédent. Dans cette petite boutique gérée par sa sœur, il a ses repères et ses habitudes. Chaque jour, le temps de ménage est accompagné d’un karaoké/concours de danse/concours stupide, qui les rends fous, lui et sa sœur, aux yeux des passants. Oui, ce sont eux les mongoles qui passent le balai dans la rue comme s’il s’agissait d’une épreuve olympique, qui font une bataille d’éponge en lavant les carreaux. Mais ils s’en foutent, et cette ambiance électrique plaît bien aux habitués.
Tristan mène sa vie entre son boulot, ses loisirs, ses sorties de criminel. Il ne prend jamais le temps de bien se poser, sauf lorsqu’il fait un skype avec ses parents. Ces derniers, vivants en Amérique, cherchent toujours à appeler leurs enfants chaque soir malgré les années qui défilent. Il aime cette vie, bien qu’il n’aime pas vraiment Tokyo. Il apprécie simplement son effervescence, la facilité qu’elle accorde à ses délits, contrairement à sa sœur qui est littéralement tombée amoureuse de la ville, du pays, de tout. La colocation avec sa soeur ne compromet pas son identité de criminel, car il a déployé les grands moyens pour que son aînée ne découvre rien. A ce sujet, il lui ment à chaque minute, car elle ne sait rien de ses activités illégales et pense même qu'il encourage les héros.
Histoire
« Mami, papi , j’en ai marre d’être chez papy ça sent le vieux ! On rentre quand à la maison ? »
Comme souvent lorsqu’il posait la question du haut de ses quatre ans, Tristan se heurtait au profond désarroi de ses parents. Ils n’avaient plus de maison depuis peu. La Faille Noire avait avalé leur vie, une partie de leur famille, et tous les biens qu’ils pouvaient posséder. Un coup dur énorme pour ce qu’il restait de la famille, alors en voyage au Mexique. Si loin de l’Argentine, leur pays d’origine. Ils s’y étaient rendus sur l’invitation des parents de Soledad, la mère de Tristan. Ces derniers fêtaient leur anniversaire de mariage, ainsi que leur anniversaire tout court, et avaient anticipé les invitations depuis bien longtemps ! La famille ne pouvait donc pas y échapper, aucun prétexte ne pouvait compromettre leur venue. Seul le frère aîné de Tristan, alors trop malade, avait dû rester chez les grands-parents paternels.
C’était parti pour être un beau voyage, à la base. La famille ne voyait pas souvent le côté maternel à cause de la trop longue distance qui les séparait, c’était donc la fête dans toutes les têtes. Ils restaient une semaine au Mexique afin de profiter correctement. Et les anniversaires tant attendus furent gigantesques, hauts en bruit et en couleurs, si festifs et longs sur la durée que le voisinage finit par s’en plaindre. Mais quand même, il fallait bien en profiter, et les grands-parents avaient de l’énergie à revendre ! Tout cessa brusquement lorsque l’apparition de la Faille Noire fut déclarée aux infos. L’Amérique du sud avait disparu. Elle avait emporté avec elle des parents, des cousins, des frères et sœurs, des enfants… Les pertes matérielles n’étaient rien à côté, personne n’y pensa directement. Personne ne voulait digérer la nouvelle.
La famille entière en fut changée. Ils n’étaient pas les seuls et pouvaient partager leur souffrance avec quelques voisins, mais ce n’était pas suffisant. C’était atroce. Bien que totalement détruits par la nouvelle et par la perte d’un de leurs enfants, les parents de Tristan firent de leur mieux pour rester soudés et ne surtout pas abandonner les deux enfants qu’il leur restait. C’était compliqué, il fallut de longs mois pour stabiliser un minimum la situation. Ils restèrent habiter chez les grands-parents, n’ayant plus de foyer, et devant se reconstruire. Tristan garda un souvenir confus de cette période. Le souvenir de perdre une chose importante et de ne plus jamais pouvoir revenir à la normale. Le souvenir de tisser un nouveau lien plus solide, mais à la fois plus fragile, avec ses parents et sa sœur. Avoir toute une partie de la famille à leur côté les aidèrent particulièrement, car ils pouvaient compter les uns sur les autres. Sans ça, qui sait ce qu’il serait arrivé.
D’autant plus que des phénomènes paranormaux se manifestèrent dans le monde entier. Beaucoup de membres de la famille furent touchés, développant des pouvoirs de toute sorte. C’était nettement plus difficile de s’habituer au paranormal qu’à la culture mexicaine qu’ils connaissaient déjà un peu. Tristan, sa mère et sa sœur obtinrent des pouvoirs, en plus d’autres personnes dans la famille. La sœur de Tristan en obtint un peu de temps après l’apparition de la Faille, tandis que Tristan l’acquit l’année suivante. Il fut bien vite heureux de l’avoir, même sans le contrôler. Parce que c’était cool, il avait toujours du chewing-gum sur lui. Puis c’était pratique pour d’autres trucs, qu’il découvrit plus tard. Du genre s’aider de la gomme collante pour passer une barrière, faire chier les autres, coller des feuilles… Le dernier point était peut-être dégoûtant, mais ça n’empêchait pas Tristan d’utiliser son pouvoir comme de la patafix.
Les années passèrent, tous s’habituèrent au nouveau monde comme possible. Certains prirent de mauvaises directions. L’un des oncles de Tristan, Berto, qui se ré-orienta dans le crime. Ça gagnait plus, c’était plus libre, il n’y avait pas de contraintes, on se faisait difficilement choper si on faisait attention… Tant de points positifs qui, présentés à Tristan, l’attirèrent sur cette voie peu recommandable. Il n’était pourtant qu’au collège, mais son oncle avait si bien peaufiner son affaire que Tristan put l’aider un minimum. Il fallait être prudent, et surtout très discret auprès de sa famille. Ses parents ne cessaient de prêcher les avantages des pouvoirs pour aider les autres, pour faire le bien. Ils désapprouvaient les actions de Berto, sans savoir que Tristan y participait activement. Il y participait mais restait partagé. Être un héros signifiait être une star, et dans sa tête de collégien, c’était un rêve. Cependant, les activités criminelles étaient plus palpitantes, et pouvaient rapporter autant de popularité.
Le lycée arriva à vitesse éclair, et le double jeu de Tristan se retourna contre lui. A force de jouer l’admiration devant les Héros de plus en plus nombreux, ses parents se mirent en tête que ça lui ferait plaisir d’intégrer l’académie d’Edoshima. Il ne pouvait pas refuser sans se trahir. Sa sœur n’aidait en rien, elle voulait absolument aller à Edoshima à force d’en avoir entendu parler dans les médias. Elle avait tout un plan, les parents aussi, et Tristan ne voulait pas décevoir leur enthousiasme. Il se retrouva donc au Japon à cause de son inscription à l'académie. En soit, ce n’était pas si mal. Il apprendrait à contrôler davantage son pouvoir, et il pourrait se rapprocher des héros, de leur fonctionnement, grâce au programme de l’académie. Ses années lycée devait donc l’aider à en apprendre plus sur « l’ennemi », histoire d’être un criminel efficace. Ce fut un raté, puisqu’il devint un Héros à la sortie de l’académie après avoir joué le jeu à fond, et avec plaisir. Cependant, il n’était absolument pas sûr de son coup, et il avait raison.
Deux ans après avoir débuté son activité de Héros, Tristan fit une erreur. Une erreur qu’il aurait nettement pu éviter. Il était en vacances dans une petite ville à des kilomètres de Tokyo, sans prise de tête, sans préoccupation de Héros. Tellement détaché de toute responsabilité qu’il plongea les mains dans l’illégalité le temps d’un instant. Comment y résister ? Les missions qu’il avait pu effectuer plus jeune lui manquaient, les activités de Héros étaient beaucoup plus plates, en un sens. Il était loin, La Ligue de Justice aussi loin dans son esprit, restée chez lui avec son identité de Héros. Alors, il n’eut aucun mal à aider une charmante jeune femme à élaborer un braquage. Ils s’étaient vu plusieurs fois, jusqu’à ce qu’elle se sente assez en confiance avec lui pour lui parler de son idée, et lui qu’il lui donne des astuces pour mieux réussir. En soit, ce n’était qu’un petit braquage en ville de campagne. Sauf qu’elle avait décidé de vider le chargeur de son arme sur les personnes présentes, autant attirée par la violence que par le contenu de la caisse.
Tristan sut qu’il n’en sortirait pas indemne dès qu’elle se ferait arrêter. Bien que trop sonné d’apprendre qu’il avait indirectement causé la mort d’une dizaine de personne, il dût réagir au quart de tour. Et il s’enfonça plus profondément dans la galère. Aider la jeune femme à s’enfuir fut une autre erreur. Même s’ils réussirent à s’éloigner de la ville et à se cacher, c’était terrible. Bien sûr, Tristan pouvait dire qu’il l’avait neutralisée, mais elle dirait tout et il serait aussi jugé. Son seul soulagement dans tout ce tumulte, ce fut d’avoir réussi à garder son identité secrète grâce à un costume improvisé, et à la désactivation préalable des caméras de surveillance dans le supermarché. Sans compter qu'ils n'étaient pas entrés ensemble, on ne pouvait donc pas associer Tristan à cette femme. Étant présent au moment du braquage, il avait pu analyser le lieu et sortir la jeune femme avant que les habitants et la police rappliquent. Et la population était assez élevée dans les rues pour qu’ils puissent s’éloigner sans être repéré. C’était la grosse, grosse, très grosse merde. Après être allé aussi loin, il ne pouvait plus faire marche arrière.
Ils prirent directement la route pour aller chez elle, près de Nagoya, Tristan ayant catégoriquement refusé de la ramener à Tokyo, chez sa sœur. Ça aurait été le meilleur moyen de s’enliser davantage dans les problèmes. Mine de rien, ils s’en tiraient bien. Tristan était sous le choc, perdu, en colère, coupable, désespéré, mais l’adrénaline lui permettait de continuer tant bien que mal. Elle, elle ne semblait pas comprendre la gravité de la situation. Voyant son manque de scrupule, et étant complètement déboussolé, Tristan ne fut pas long à lui coller une balle dans la tête. Mais pas n’importe comment, et pas directement. Il proposa de jouer à la roulette russe. La culpabilité l’envahissant de trop, c’était donc un moyen efficace de se tirer une balle, ou d’éliminer la jeune femme, sans plus attendre. Il espérait tomber dessus, car il ne savait plus quoi faire, comment faire face aux événements. Il voulait y passer, plus qu’elle ne le voulait. Elle, elle était seulement trop perturbée par ses actes et trop avide de danger.
La balle perfora son crâne, envoyant du sang et de la cervelle gicler sur les murs. Tristan assista au spectacle, quelque part jaloux de voir que ce n’était pas son cerveau qui avait redécoré les murs. C’était un véritable cauchemar. Il devait cependant s’estimer heureux, ça passait parfaitement pour un suicide. Il n’y pensa pas sur le coup, se précipitant au dehors pour sauter dans le premier train vers Tokyo. Une chance que la jeune femme n’ait pas de voisins curieux, ou même nombreux, ça aurait signé son arrêt de mort. Le quartier avait une sale réputation, elle le lui avait dit, la police ne s’y risquait pas souvent. Il rentra donc à Tokyo sans se faire arrêter, mais avec toutes les difficultés du monde. L’adrénaline le quittait, plus rien n’allait correctement. Il s’en tirait trop bien pour ce qu’il avait fait et ça le rendait malade. De retour chez lui, il n’en parla pas à sa sœur, s’inventant des vacances de rêve pour répondre à ses questions.
Il ne quitta pas directement son job de Héros, attendant que les choses se tassent. Cependant, sa culpabilité le plongeant de plus en plus dans la dépression, il fut obligé d’arrêter pour raison médicale. La seule chose qui l’aida, ce fut de rentrer chez ses parents pour une année entière. Le temps d’oublier le Japon et les problèmes, de se ressourcer dans un environnement qu’il connaissait et qui lui plaisait plus que tout. Il finit cependant par revenir à Edoshima pour aider sa sœur avec sa boutique. Il ne pouvait pas se résoudre à la laisser seule là-bas, la famille étant sacrée aux yeux de tous les Saturnino. Ce n’était pas de tout cœur qu’il restait dans ce pays, mais il avait au moins le plaisir d’être avec sa sœur, d’avoir un travail plutôt sympa, et de mener sa vie de telle sorte à oublier son souci avec Edoshima. Il accompagna son job de fleuriste par des activités de criminel, refusant définitivement de reprendre une activité de Héros.
Joueur
Pseudo : Tristan
Fiche joueur : Uniquement si vous en avez déjà une !
Commentaire : Vous avez l’air géniaux :D